Contribution de SE UNSA 13

Pour présenter la création de cet observatoire, ses objectifs et les moyens d’y parvenir, nos organisations ont organisé une conférence de pressele Mercredi 14 mai 2025 à 11h30 devant le chantier du collège Loyola. Chaque organisation a pu apporter sa contribution, voici celle de l’UNSA Éducation.

Mixité scolaire et sociale : un contre modèle dans les quartiers nords de Marseille

L’UNSA Éducation dénonce la construction, au sein des quartiers nord de marseille, d’un nouveau collège privé sous contrat (Ignace de Loyola). C’est un contre modèle absolu de ce qu’il faut faire pour assurer davantage de mixité et plus de cohésion sociale sur ce territoire.

Sous couvert de mixité sociale et scolaire

La mixité sociale et scolaire ce n’est pas de permettre à de nouveaux arrivants dans le quartier, plus riches et plus diplômés d’inscrire leurs enfants dans un collège qui pratiquera la ségrégation.

La mixité sociale et scolaire ce n’est pas non plus de sélectionner les élèves les plus en réussite au sein des établissements du quartier pour les regrouper dans un collège élitiste, un collège qui base sa communication sur son modèle “d’excellence”.

La ségrégation, qu’elle soit basée sur les notes ou sur l’origine sociale, est à proscrire. Permettre la gentrification du quartier en accentuant les fractures sociales dans le 15ème n’est pas dans l’intérêt général.

Seule l’École publique accueille tous les enfants sans distinction. Or l’ouverture de ce collège privé va mettre encore plus en difficulté les équipes des collèges publics aux alentours en les privant des élèves en réussite scolaire, siphonnés par le collège privé.

La responsabilité des femmes et hommes politiques

Comment ne pas remettre en cause les actions des femmes et hommes politiques qui encouragent ce séparatisme scolaire sur des fonds publics ? Le fonctionnement de ce collège, contrairement à ce qu’on peut entendre ici ou là, sera financé à 75% par l’Etat et les collectivités locales. La construction a déjà coûté près de 2 millions d’euros au
contribuable de notre département. La prise en charge du coût de fonctionnement par l’Etat sera du même ordre chaque année pour payer les enseignants.

Rappelons de plus que le privé sous contrat bénéficie du financement public et de la liberté de recrutement, ce qui est une exception française qu’il faut absolument corriger (Exemple belge financement et intégration à la carte scolaire, exemple anglais pas de financement et liberté de recrutement).

Rappelons également que les familles du quartier ne doivent pas se faire d’illusions. C’est bien le collège privé qui choisira ses élèves parmi les candidats. Et il n’y aura pas de place pour tout le monde… Quels seront les critères de choix ? L’opacité sera la règle, la ségrégation le résultat, si ce n’est l’objectif.

Une autre voie est possible

Pourtant d’autres modèles pour faire davantage de mixité sociale et scolaire existent. Les projets ambitieux de Toulouse, Nantes par exemple en sont la preuve. Mais il faut une volonté politique pour aller dans ce sens et jusqu’à ce jour, nos politiques locaux et nationaux ont pris un autre chemin.

Dès le début, l’UNSA Education a affirmé que les pseudo avancées sur le sujet de la mixité, faites juste avant la démission de Pape N’diaye, n’étaient pas sincères et qu’elles favoriseraient encore plus le secteur privé sous contrat. Nous y sommes à Marseille.

L’UNSA Education dénonce ces choix de privilégier le secteur privé sous contrat et rappelle sa revendication historique : les fonds publics ne doivent financer que l’École publique.

Contribution de SE UNSA 13

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